HISTOIRE DE LA DENTELLE EN NORMANDIE


Prochainement, sur cette page, d'autres histoires de la dentelle en Normandie.


EVOLUTION d'une dentelle prestigieuse, la BLONDE DE CAEN.

En s'installant à Caen en 1624, les Ursulines (religieuses) enseignent la dentelle au fuseau. Elles utilisent surtout le fil de lin. A la fin du XVIIe, on voit apparaître dans la région les dentelles de soie qui porteront d'abord le nom de Nankin, région de Chine qui produit la soie. Au début, ce n'est qu'un tulle à mailles larges mais sa teinte particulière, plus brillante que celle du lin, lui vaudra le nom de blonde. Très vite, Caen, qui en produit une grande quantité et fabrique les plus belles, lui ajoutera son nom, donnant naissance à la blonde de Caen, une dentelle souple et légère que l'on fabrique, non seulement en Normandie, mais aussi au Puy en Velay, en Suisse et ailleurs...
L'encyclopédie de Diderot et D'Alembert décrit fort bien les blondes et les affuble de noms évocateurs : La chenille (brin de chenille à la place du cordon), le persil (motifs très petits), la couleuvre, le pouce du roi ...

Vers 1750, Caen compte 18 fabricants. Ils seront 102 en 1850. Mais ce sera le début du déclin de la blonde au profit des dentelles de soie noires qui seront à la mode sous le règne de Napoléon III et d'Eugénie. Si le début du XXe siècle fut fatal à la dentelle en Normandie, la création de l'association

" Dentelles et Blondes Caen et Courseulles, "

couverture de Dentelle Normande - la Blonde de Caen


permet aujourd'hui de redécouvrir la beauté et le charme de ces blondes que les dentellières avaient un peu oubliées. Claudette, qui s'est spécialisée dans les blondes et la polychrome de Courseulles (variante en couleur de la blonde), fait ainsi, par les cours et les stages qu'elle anime, de nouvelles adeptes de ce travail si fin et si précieux.
Si cette dentelle vous fait rêver, n'hésitez pas à vous inscrire au prochain stage.







Extraits du livre de Claudette et Michel Bouvot: Dentelles Normandes, la Blonde de Caen.










NORMANDY LACES - DENTELLES NORMANDES

The soft and damp climate of Normandy seemed to suit the blossoming of lace making.

The 'Point de Venice' having spread to Orne in Northern France, seemed all the better for becoming 'Point de France' and later, 'Point d'Alençon', the queen of lace.
The black silk laces made at Chantilly (near Paris), although keeping the name of their town of origin, were made even more beautiful when their manufacture was established at Bayeux.
The 'blondes' , originating it seems in Spain, became more well known after their arrival in Caen and had added the name of this Calvados town to their own. It wasn't until the end of the XIX century that the coloured laces made their mark in the town of Courseulles-sur-mer.


Dessin humoristique  - 10ko


Le climat doux et humide de la Normandie semble convenir à l'épanouissement des dentelles:

Le point de Venise, après avoir émigré dans l'Orne, se porte beaucoup mieux en devenant Point de France puis Point d'Alençon, reine des dentelles.
Les dentelles de soie noires faites à Chantilly, tout en gardant le nom de leur ville d'origine, s'embellissent en s'installant à Bayeux.
Les blondes, nées paraît-il en Espagne, deviennent célèbres en arrivant à Caen et ajoutent à leur nom celui de cette ville du Calvados.
Les dentelles polychromes doivent attendre la fin du XIXe siècle pour trouver à Courseulles leurs lettres de noblesse.


Blonde de Caen. Collection privée. 18Ko

FELIX AUBERT
(Extrait du nouveau livre de Claudette Bouvot, "Polychrome de Courseulles")


Qui était cet artiste d'origine normande, né en 1866 et décédé en 1940 à qui nous devons la dentelle polychrome de Courseulles ? Ses parents habitaient à Langrune/mer au 26 rue de la mer (en 1998). Sa mère, était dentellière et son père marin pécheur, était aussi à l'occasion dentellier pendant les périodes d'intempéries. A 23 ans, Félix Aubert est à Paris, où il étudie la peinture aidé par une famille d'artistes, la famille Lair. Dans le petit tiroir de son métier à dentelle où elle rangeait aussi ses lunettes et quelques bloquets, Madame Aubert conservait des lettres de son fils et deux lettres de Madame Lair dans lesquelles cette dernière vante les qualités artistiques du jeune homme.

Retrouvez l'histoire de cet artiste peintre et les extraits de son courrier dans le livre de Claudette Bouvot : Dentelle Normande, Polychrome de Courseulles.

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Pour chaque modèle du livre, vous avez le dessin original de Félix Aubert,
le carton modèle mis en carte par Claudette
et une superbe photo de la dentelle réalisée.
Email: bouvot@libertysurf.fr

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